Balade
dans Montpellier...
Une
cité entre tradition et modernité
|
page
2 : de
la promenade du Peyrou à la place Giral.

|
Nous
traversons le pont qui enjambe le boulevard
Henri IV. Près
du trottoir, le boulevard du Professeur Louis
Vialleton.
Bordant l'entrée du Peyrou,
à droite, la rue de la Blottière et
à gauche, la rue François Franque qui
débouche sur la place Giral.
|
|

|

Les
deux "Amours au lion" qui encadrent la grille d'entrée
ont été sculptés par Injalbert en 1883.
|

La
statue équestre érigée à la gloire du
roi soleil, Louis XIV, portant à bout
de bras le sceptre, insigne de sa royauté
et de sa puissance. Le front ceint de
lauriers ajoute encore à la majesté
de l’œuvre. Une
sculpture flamboyante !
Petit
historique de la statue équestre de Louis XIV :
Le roi fit appel à deux sculpteurs, Pierre Mazeline
(1632-1708) et Simon Hurtrelle (1648-1724), pour
la réalisation de la statue, suivant un dessin
de Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du
roi. Après les six mois que durèrent le transport
depuis les ateliers de Mazeline à Paris jusqu'à
Montpellier, il fallut encore attendre la réalisation
du piédestal et ce n'est que le 27 février 1718,
trente-trois ans après la décision de doter la promenade
royale d'une statue équestre, que l'inauguration
eut lieu en grande pompe. Nouvel avatar : la
statue fut fondue pendant la Révolution
pour servir de boulets de canon et une guillotine
prit sa place !
En
1814, le Conseil général vota la réalisation d'une
nouvelle statue (mais deux fois moins grande que
la précédente). Le fondeur parisien Carbonneau la
termina en 1831 selon un dessin de Jean-Baptiste
de Bay. Après 25 jours de voyage, la statue arriva
le mardi 5 août 1838 à Montpellier, ayant quitté
les ateliers parisiens le 14 juillet.
|
La place
royale du Peyrou (actuellement,
la Promenade du Peyrou) est
à 52 mètres au-dessus du niveau
de la mer. Par édit royal, Louis
XIV interdit de construire dans
la ville de Montpellier des
bâtiments au-dessus de cette
cote.
La
volonté royale fut "oubliée"
au XIXe siècle lors de l'édification
de l'église Sainte-Anne mais
elle a été remise en vigueur
aujourd'hui et l'architecte
Ricardo Bofill a dû s'y conformer
lorsqu'il fit les plans d'Antigone
!
Il
est à noter que l'axe d'Antigone,
depuis le Polygone jusqu'au
bord du Lez, est dans la continuité
de celui que fait la place royale
du Peyrou, de la rue Foch et
de la place des Martyrs de la
Résistance.


|
Quelques
vues de la structure aux quatre ouvertures
du château d'eau du XVIIIe construit
par Giral sur l'antique colline du Puy d'Arquinel. Le bassin semble protéger
l'accès à son superbe et solitaire maître.

Un
magnifique escalier de pierre à la rambarde
ajourée conduit le flâneur à la
coupole du château d'eau.
Admirons...
|



|

L'aqueduc
derrière une imposante grille cadenassée...
|

...
repose sur des arches de pierres parfaitement
ajustées. Les jardins arborés, fleuris
et gazonnés en parterres clos, ajoutent
quelques touches de couleurs vives
à la froide beauté de l'architecture néo-romaine.
Le boulevard des Arceaux se
trouve en contrebas. Descendons...
...
pour nous recueillir devant
le portrait de Jean Moulin.
La plaque a été inaugurée le 20 juin 1999
pour le centenaire de la naissance de Jean
Moulin. Après ces quelques instants
consacrés au souvenir, continuons
à découvrir ce lieu si riche
d'Histoire. Sortons pour emprunter
le bas-côté qui est doté d'une muraille
sculptée assez digne d'intérêt...
|
|

|

...
bien que passablement délabrée. Une grille monumentale
limite...

...
la contre-allée qui
nous offre...

...
ces
bas-reliefs aux guirlandes de pierre et
figures allégoriques très partiellement
restaurées.
|

|

La
contre-allée s'achève ici. Un rehaussement
de la muraille permet l'édification de deux
escaliers monumentaux (dont nous apercevons
le premier tout à fait à droite de la photographie
ci-dessus).
Comme
nous pouvons le constater sur le cliché
de droite, le temps a fait sont œuvre et
certaines parties de ce chef-d’œuvre sont
particulièrement ravinées.
Nous
prenons l'escalier qui s'ouvre devant nous
et gravissons...
|

|

...
les quelques marches pour nous diriger vers le portail...

...
qui est d'ailleurs toujours ouvert ! Depuis le
palier, nous avons une vue...

...
panoramique sur les Arceaux et le parking.

|
Il
est à noter qu'à quelques
pas du parking des Arceaux, au numéro 2 de la rue Doria,
une plaque indique que la chanteuse et comédienne Juliette
Gréco est née dans cet immeuble.

|

|
Le
journal Midi Libre dans son édition numérique du 26 juillet 2014 évoquait le temps où la célèbre chanteuse
vivait à Montpellier :
Saviez-vous
que la muse de Saint-Germain-des-Près est née près de
la place du Peyrou !
Le
grand public, souvent, ne le sait pas mais Juliette
Gréco est née à Montpellier. L'égérie de Saint-Germain-des-Prés
a vu le jour un matin d'hiver 1927 dans un appartement
situé au 2 rue Doria dans le quartier des Arceaux. Fille
cadette d'une famille désunie, enfant non désirée, elle
habite ce logement sombre et froid avec sa mère et sa
sœur aînée Charlotte - qui fera plus tard de brillantes
études à la faculté de Montpellier - jusqu'à l'âge de
3 ans, avant de partir s'installer chez sa grand-mère
maternelle domiciliée dans le Bordelais.
Plus
que l'appartement, l'artiste se souvient avant tout
des heures passées dans les jardins du Peyrou, situés
à deux pas de là : "Il y avait un marchand à qui
je demandais régulièrement ma glace préférée composée
de fruits confits et appelée Tutti frutti. Je me souviens
bien de ce lieu. Il me paraissait gigantesque, je me
croyais dans un conte de fée."
La
Gréco ne remettra plus jamais les pieds au Peyrou avant
ce jour d'octobre 2012 où elle se rendra à Montpellier
pour y être faite citoyenne d'honneur et pour dévoiler
une plaque apposée sur la façade de sa maison natale.
"On m'a toujours raconté que c'était le professeur
Delmas qui avait accouché ma mère. Je pesais 4 kilos
à la naissance et le médecin a annoncé à ma mère que
j'étais un garçon avant de se reprendre (rires)."
|

Refermons
cette parenthèse et reprenons notre promenade initiale
en empruntant le même chemin pour rejoindre le niveau supérieur du Peyrou
et découvrir, au-dessus
des frondaisons, la majestueuse tour carrée de la
cathédrale Saint Pierre.
Sur la photographie
de droite, le clocher de la superbe
église Sainte-Anne, émergeant d'un
océan de verdure, s'élance à l’assaut
du ciel.
|
|

Le
soleil décline à l'horizon et projette
sur le Peyrou une lumière dorée en parfait
accord avec l'arc de triomphe.

La
promenade s'achève, nous retournons
sur nos pas pour emprunter le boulevard du
Professeur Louis
Vialleton.

Photo
de gauche : l’extrémité du boulevard
Henri IV prolongée du boulevard
du Professeur Louis Vialleton conduisant
au Boulevard Ledru Rollin.
Photo
de droite : Le boulevard Henri IV se
partage ici en deux. À gauche, vers
le boulevard Ledru Rollin. À droite, accès
par la rue de la Blottière, à la rue
Foch par l'arc de triomphe en passant
au-dessus du pont. En haut de la
rue de la Blottière, en bifurquant à
droite, nous retrouvons le Peyrou
alors qu'en poursuivant tout droit nous
abordons la place Giral.

|

Nous
arrivons sous la voûte soutenant la
rue Foch. Une petite plaque fléchée
indique aux automobilistes la hauteur
maximum : 4,80 mètres.
|


|
La
pente flanquée de sa massive "redoute"
menant à la place Giral.
La
ville a érigé en 1984 une croix au Christ
de bronze haute de 10 mètres sur 4,5 mètres
de large. Elle se dresse sur son piédestal
de pierre sur l'îlot central de la place
Giral en remplacement...
|
|

...
de l'antique croix, qui s'élevait au même endroit, abattue
en 1562 lors des Guerres de Religion. À droite la rue de
la Merci, à gauche débute le
boulevard Ledru Rollin avec le bâtiment
de la Caisse d'épargne.
|


|

L'immeuble
de la Caisse d'épargne datant de 1837.
|


La
Caisse d'épargne affiche sa probité au fronton de son immeuble...
|

...
ainsi
que son efficience représentée par une ruche et ses abeilles.

Nous
devons ce magistral bas-relief à Jacques Villeneuve, sculpteur déjà
entrevu
au Jardin des Plantes avec la stèle de Rabelais et sur
l'esplanade avec la statue de Marsyas. La maman
glisse une pièce dans la tirelire que l'écolier remet à une employée
de la Caisse d'épargne. Juste derrière, un travailleur attend son
tour pour remettre la bourse qu’il tient à la main. Une autre employée,
assise, note les montants sur un livre de comptes sous le regard
de deux séraphins présentant l'horloge fabriquée par A. Casanié
maître-horloger à Montpellier.

|
|
retour
à l'accueil

|
page précédente

|
|
|
|

|