Balade
dans Montpellier...
Une
cité entre tradition et modernité
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Samedi
20 janvier 2007. Il est 10 heures 30. Sur la place Jean Jaurès, en bordure de la rue
de la Loge, tout est encore calme, peu de passants, la place est
déserte et les bistrots, troquets et autres
restaurants viennent à peine de disposer
leurs sièges et tables sous les parasols.
Devant
l'entrée du Musée de l'Histoire de Montpellier...
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une dalle de pierre glisse sur ses rails et découvre les escaliers qui mènent
à l'entrée de la crypte. L'odeur
particulière à ce genre de site surprend tout de suite mais nous
nous y habituons rapidement. Nous descendons les marches et poussons
la porte de verre...
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pour pénétrer dans la crypte.
Deux agents nous accueillent aimablement
et l'un d'eux, Grégory, après avoir
versé notre dîme, nous prend en charge
pour la durée de la visite.
Les anecdotes,
l'historique des campagnes de fouilles, les
renseignements précis et détaillés sur la découverte de la crypte
aiguisent notre intérêt. Les questions
fusent toujours suivies de réponses pertinentes
et très claires rassasiant notre curiosité.
Nous
découvrons à gauche dans le vestibule...
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le trésor des fondations de l'église Sainte-Marie datant du XIe
siècle. La médaille d'argent a été découverte dans une chapelle
latérale particulière : l'absidiole de
l'église.
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Deux
ou trois pas plus loin, sur une console
métallique, est exposé le moulage
d'un chapiteau du XIIIe siècle.
Les
trois faces historiées du chapiteau sont
représentées ci-dessous.
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De
gauche à droite, sur des feuilles d'acanthes, des hauts-reliefs
: l'Annonciation selon Saint-Luc (et non selon Saint-Jean), le bain
rituel de Jésus et la nativité avec le bœuf et l'âne entourant le
berceau du Nouveau-né.
Nous
découvrons les soubassements de l'église Sainte-Marie tout le long
du déambulatoire...
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qui se termine par une vue reconstituée virtuellement de l'extrémité
du déambulatoire.
Dès
la porte d'entrée poussée, à notre droite, une étroite
galerie s'offre à notre curiosité. Elle se termine par
un vestige d'arche en plein cintre qui devait mener
soit au transept soit à une absidiole par les bas-côtés.
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Sur
le mur gauche du déambulatoire, un écran de télévision
retransmet, par l'intermédiaire d'une caméra placée
à l'extérieur, la place Jean Jaurès (nous distinguons sa statue
au centre de la photographie). En superposition, un
tracé montre l'espace qu'occupait la crypte et l'église
Sainte-Marie qui est l'édifice originel dont il est fait mention
dès 1090.
Les campagnes
de fouilles ont mis au jour les vestiges de la crypte
et les soubassements d'une importante construction ecclésiale de
style roman comportant
une tour datant de 1154. Jean Nougaret, conservateur
en chef du patrimoine régional, précise dans "Les
cahiers du patrimoine" que le chanoine Gariel avait
mentionné deux tours : « Au
sud, le clocher de plan carré, donnait accès à l'église
par une porte ouverte vers le plan du consulat. Les
parties hautes comprenaient la chambre des cloches éclairée
par des baies géminées. Une coursière à garde-corps,
décorée des armes de la ville et de gargouilles
précédait la flèche octogonale appelée "l'aiguille".
Mise en place au XIVe siècle, elle est reconstruite
en 1393 par le maître-maçon Johan Bosquet qui lui donne
une hauteur de 12 cannes (24 mètres) et une assise de
3 mètres pour chacun des huit côtés. A l'extrémité de
la construction, précédant les deux globes métalliques
(pomum et pomellum) servant de support à la croix sommitale,
une cage de pierre circulaire, appelée "gabi",
recevait un falot à la nuit tombée. Ce signal lumineux
est lié à la proximité du port de Lattes, centre commercial
montpelliérain au Moyen Âge. L'aiguille, endommagée
à plusieurs reprises par la foudre, est rebâtie
en 1412, 1427, 1471 et 1495. Cette dernière reconstruction
par le peyrier (tailleur de pierre) Nicolas Marie est la seule
figurant sur la plus ancienne représentation de
la ville, par du Pinet (1564), reprise par Sébastien
Münster. L'aiguille sera détruite au cours des conflits
religieux. Sur la façade occidentale, le maçon Blaise
Calmette, sur un devis du peyrier Firmin
Crueyas, élève entre 1431 et 1433, la tour de l'Horloge.
Cette tour, d'une hauteur de 8 mètres, est construite
afin d'abriter un jacquemart acquis en 1410. Le
peyrier Nicolas Marie procède en
1487 et 1490, à la consolidation de la tour par la
mise en place de deux arcs-boutants
enjambant la rue et ancrés dans deux maisons acquises
à cet effet en 1485. »
Au cours du
XIIIe siècle l'église Sainte-Marie prend le nom de Notre-Dame
des Tables en référence aux nombreux changeurs de monnaies
qui installaient leurs tables au pied de ses murs pour
les pèlerins, en route vers Saint-Jacques
de Compostelle, qui affluaient de tout le
Monde Chrétien de l'époque.
Notre-Dame des Tables
a beaucoup souffert des guerres de religion mais c'est
en 1794 que la Révolution la mettra définitivement à bas.
En
1806 la Chapelle du Collège des Jésuites prend alors
le nom de Notre-Dame des Tables. Vous pouvez en avoir
un aperçu en cliquant sur la vignette "La
basilique N. D. des
Tables".
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À
gauche, l'éclairage nous montre l'endroit où se trouvait la tour
de l'église. À droite le déambulatoire des origines, c'est à dire
l'espace entourant l'abside et le chœur que les pèlerins empruntaient
pour visiter l'église et ses absidioles.
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Les
ruines d'une absidiole, chapelle latérale
dont l'abside était hémisphérique à l'instar
de celle de l'église.
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Certainement
l'entrée
d'une absidiole malheureusement colmatée pour des raisons
vraisemblablement de sécurité. Ou tout simplement éboulée.
La
pierre s’effrite au contact du gaz carbonique émis par
la respiration des visiteurs.
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Un
passage restauré nous conduit à l'église primitive où
se trouvent les copies des gisants du pape Urbain
V qui siégeait en Avignon de 1362 à 1370 et du roi Jacques 1er d'Aragon dit le Conquérant.
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Vue
panoramique de la salle et du pape Urbain V le bienheureux...
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de son nom de famille, Guillaume
de Grimoard. Il fut un grand humaniste.
Détails
du visage et du buste.
Salle
du roi d'Aragon, né à Montpellier en 1208 et mort en Espagne
en 1276. Il
est inhumé à Valence.
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La
copie du gisant de Jacques 1er d'Aragon et les détails de la
face et du buste, ci-dessous à gauche.
Pour
la petite histoire, des enfants jouant sur la statue ont brisé l'extrémité
de l'épée du roi.
Cela
se voit très bien sur le cliché ci-dessous à droite.
Deux
clichés, l'un de la sortie de l'église primitive et l'autre de l'extrémité
de la salle où des séances de projections sont programmées pour
informer les visiteurs.
L'extrémité
de la salle avec son mur des projections. À droite, le récepteur
des projections. Au pied du mur...
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une dalle de verre épais tapissée intérieurement de bulles dues à l’humidité nous
laisse apercevoir l'ossuaire.
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Les
caveaux du XVIIe siècle, sortes de niches maçonnées
dans l'épaisseur du mur. Ils sont inoccupés.
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Vues
détaillées des caveaux. Ces deux clichés effectués, nous retournons
sur nos pas en direction de la sortie.
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Le
temps a très vite passé, il
est 12 heures 25 et nous nous apprêtons
à quitter ce lieu historique qui va fermer dans
quelques minutes.
Gravé
sur la porte de verre de l'entrée, le sceau de la Vierge
à l'Enfant encadré de l'alpha et de l'oméga.
Nous
retrouvons ces deux lettres grecques dans
le monogramme du Christ signifiant : "Je
suis le commencement et la fin."
Ce
monogramme est extrait du Dictionnaire
Essentiel de la Langue Française de 1947
- Librairie Hatier, Paris.
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Nous
montons les marches de l'escalier qui conduit à l'air libre et les agents du musée
font glisser sur ses rails la dalle qui ferme la crypte. Elle
pourra être visitée cet après-midi.
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Nous
voici de nouveau sur la place Jean Jaurès plantées
de mélias dont les petits fruits jaunis
envahissent les branches. Quelques
passants attardés sur la rue de la Loge
se dépêchent de rentrer chez eux pour le
déjeuner en famille.
Après
le repas pris sur place dans un des nombreux
troquets, nous irons visiter les alentours
: ruelles typiques, hôtels des siècles
passés, magasins d'arts...
En
cliquant sur la vignette de l'accueil intitulée "Les
alentours de
la
place Jean Jaures. Les fables de La Fontaine."
vous pourrez faire, vous aussi, cette balade-découverte.
Bonne visite !
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à l'accueil
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